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    [Background] Or ou rouge vif?

    Nayef
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    [Background] Or ou rouge vif? Empty [Background] Or ou rouge vif?

    Message par Nayef Lun 20 Juil - 13:08

    Introduction


    " Le destin passe et repasse à travers nous, comme l'aiguille du cordonnier à travers le cuir qu'il façonne ". L'histoire d'un homme n'est jamais composée de chapitres, loin de là, mais je dirais plutôt que sa biographie est divisée en passage. Premier passage, second passage etc... Mais la question qui se pose serait: Passage de quoi? Et là, je répondrais: Passage du destin. Ainsi, je débuterais les proverbes et les citations par : Le destin a dit, le fou a dit (l'on verra la raison de l'emploie de cette dernière plus tardivement dans l'histoire). Et je clôturerais mon préambule en m'écriant: " Et que ma plume s'anime!"


    I- Premier passage: La sagesse ou la folie des hommes


    Préambule:



    Le destin a dit :"Chaque époque connaît son sage". Le fou a dit : "Chaque sage connaît son époque".



    I


    Ce jour-là, il faisait chaud. Ce jour-là, de cette année 438, il faisait si chaud que les pierres allaient fondre dans les rues de Bonta. Tout le monde s'était emprisonné dans sa demeure attendant l'arrivée de la tant attendue brise. Les rues étaient vides, si vides qu'on aurait cru que cette ville de rêve n'était pas habitée. Inutile de dire que les plantes et les céréales des champs de Cania ne survivrait pas à cette sécheresse qui durait généralement 1 mois et demi . Ces temps-ci, on restait chez soi jusqu'à apercevoir la lune. Et dès qu'un homme l'eut aperçue, on pouvait entendre la douce musique d'une trompette, résonner encore et encore. Et là, tout le monde sortait, les enfants criaient, les marchands préparaient leurs souks, les femmes se rendaient chez leurs amies boire du thé ou alors du café (espèce de mélasse noire qui aurait, dit-on, des pouvoirs guérisseurs). Tout le monde s'agitait. Ils se sentaient libres après un long exil qui durait de 15 à 18 heures. Les enfants jouaient au ballon, sautillaient, pariaient sur plusieurs sujets comme par exemple sur celui qui pourrait faire le tour de Bonta en 15 minutes ou alors celui qui pourrait voler une coiffe de Piou au souk des tailleurs. Les marchands dressaient de grands hôtels de vente: celui des alchimistes ou alors des animaux ou bien des paysans ou encore des tailleurs ou celui des cordonniers, des bijoutiers, des boulangers... Ils revenaient à la maison vers minuit essoufflés et lançaient à leur femme: " Femme, prépare moi un beau festin, je suis affamé". Parmi les Bontariens on trouvait aussi les habitués aux tavernes . La taverne la plus fréquentée était la taverne "Alakarte" proche du souk des tailleurs. Les hommes pariaient sur tout comme sur rien. Ils s'asseyaient en compagnie de quelques amis et sirotaient leur bierre lentement. Ils discutaient, se taisaient, s'énervaient, s'enlaçaient, se baffaient, se poignardaient, se tuaient, préparait un complot pour tuer Amayiro ou alors Oto mustam. Parmi eux, un "vieux débris" décédé hier ( je présente mes condoléances d'ailleurs). Les femmes allaient au souk des tailleurs le plus souvent pour trouver un beau ch'tit chapeau ou une belle cape pour séduire leurs hommes ou leurs petits-amis. Quelques-unes allaient boire des infusions de lin chez Pinpin la fille du tailleur. Les autres se rendaient chez darkette la fille de l'alchimiste pour voir ce qu'elle leur aurait concoté comme parfum pour séduire les hommes.

    La taverne la moins fréquentée était la taverne "Viellot" ( Cherchez toujours vous ne la trouverez jamais, elle n'est plus, enfin je crois). Le barman était un vieux garde bontarien à la retraite. On lui avait amputé un bras et un pied et l'on lui avait arraché un oeil, le gauche je crois. Il avait survécu à plusieurs attaques brakmariennes, à la grande arrivée des bworks et à la révolution des alchimistes. C'était un dur et on le fuyait comme la peste. Les habitués à cette taverne n'étaient que 4: Sablou, Rochefor, Nahiheuf, et non le moindre sieur Trêvif.

    Sablou était dévoué au dieu Xélor, d'ailleurs son nom le montrait bien. Parmi les 4 habitués, il était le plus agité et le plus robuste... Il pouvait tuer une douzaine d'adeptes de Djaul en deux minutes, un exploit, oui. Il avait les cheveux noirs charbon et les yeux noirs goudron. Il avait un menton allongé qu'on ne remarquait que si l'on l'observait de près. Il était petit comme tous les xélors ( ceci laisse à penser que tous les xélors auraient reçu a leur naissance un coup de marteau sur leur tête quitte à ce qu'il soient petits). Il se caractérisait par une agilité hors du commun des mortels. En outre, il était bien rieur et apprécié par tous les Bontariens et les habitants d'Astrub et d'Amakna.

    Rochefor était singulier. Presque, je dis bien presque aussi robuste que Sablou. Il était antipathique et ne se maîtrisait point, il s'énervait facilement et n'avait guère le sang froid. Il aimait se déchaîner sur les épouvantails de blé, d'orge et d'avoine surtout. Rochefor est un dévoué au dieu pandawa. Il sirotait les bierres par dizaines. Il finissait toujours ivre, saoul, perdu. Mais par contre, chaque bierre qu'il sirotait le rendait plus fort et plus fort, encore et encore. Après avoir bu 144 barriques de vodequats (ni plus ni moins), il pourrait tuer toute la cavalerie et l'infanterie de Brakmar.

    Nahiheuf était l'intendant d'Amayiro et un adepte de sang, de grenadine et du dieu Sacrieur. Il n'était point musclé mais plutôt intelligent, doué, c'était un intellectuel de pure race. Il pouvait tuer un Brakmar rien qu'en le regardant. Mais dès que l'ennemi en question se serait approché de lui, il perdait ses moyens. Personne ne le regardait droit dans les yeux, du moins personne n'osait le regarder. Il pouvait monter une machination contre Amayiro et prendre le pouvoir. Mais Nahiheuf était assez bienveillant avec ses amis et ses connaissances.

    Trêvif était beau, tel un dieu. Quant à sa force physique, on n'en savait strictement rien. Il avait un rythme de vie bizarroïde. Il débarquait à la taverne dès son ouverture, dès l'aube. Parfois, il y dormait...


    Tout commença cette bien triste journée du 25 Octoillard 438. L'hiver approchait à grand pas... Il pleuvait chaque jour ou presque... On pouvait entendre le bruit sourd et étouffé de la grêle qui se heurtait sur les toits des maisons... Personne n'osait s'aventurer dehors de peur qu'il se fasse surprendre par une tempête subite comme ce malheureux Yvan. Tout le monde connaissait Yvan ce jeune effronté de 21 ans. Un an auparavant, il a voulu défier le Ciel. Il pleuvait, il pleuvait ce jour là... Même les plus grands hommes, les plus importants restait blottis à côté de leurs femmes, face à leur immense cheminée. Yvan, lui, a osé sortir, et a frôlé même la mort. Depuis, il sert d'exemple aux Bontariens, à tous les Bontariens, tous, sauf Trêvif...

    Trêvif se promenait, ce jour-là. Il portait une cape de soie, bleue, qui n'était pas le moins du monde épaisse, et une sorte de veste noire composée de poils de chachas, de bouftous, et de bworks. Et l'odeur qui se dégageait de ce mélange, non trop incongru, ressemblait à celle des égoûts de Brâkmar, ce qui était bien sûr, assez péjoratif... Mais étant donné que personne ne se baladait dans la rue, personne ne s'en souciait. Quand, soudain Trêvif arriva devant une veille statue de phénix, qui ornait un des grandes places, près du quartier des boulangers.

    Il s'assit dans l'ombre de cette statue et attendit, rêveur. La tempête se déchaînait, le tonnerre grondait. Mais Trêvif, qui était un adepte du Dieu Féca, prit ses précautions, et s'entoura d'une sorte de bouclier, vert et bleu.

    Il faillit même s'endormir, quand l'éclair frappa la statue du phénix. Puis quelques instants plus tard, la tempête s'arrêta. Le soleil montra ses rayons qui baignèrent aussitôt Bonta dans une ambiance chaleureuse. Tout le monde sortit, pour fêter l'évènement. Sablou, Rochefor et Nahiheuf se dirigèrent vers leur taverne préférée. Tout le monde semblait heureux, tous sauf Trêvif. Il n'était plus le même.

    II


    "Trois verres de bière désuète... Hips!... Et puis n'oublie pas les... Hips!... glaçons!" s'empressa Rochefor quand il eut fini de boire d'un trait son premier verre. Nahiheuf s'empressa alors de répliquer: "Heu, non, je crois que...heu... cela me suffit, je dois être en bon état, Amayiro m'a confié une tâche importante. Heu, à plus. Bweurp!! Heu, désolé!" Puis, il tourna le dos à ses amis, et fila vers la tour de Bonta. Il devait passer par le quartier des boulangers en premier. Il profita d'ailleurs de l'opportinuté pour acheter quelques tranches de pains aux céréales. Il dévora le pain puis passa dans la grande place, en courant.

    Sauf que, ce jour-ci, à cette grande place, le phénix n'était plus. Et Nahiheuf pensa alors: "Houlà, j'ai bien bu ou quoi, là... Heu..." Il n'avait bu qu'un verre. Et la statue avait bel et bien disparu. "J'ai vraiment besoin de repos là..." répliqua-t-il. Puis il s'avança, droit vers l'endroit où la statue était, hier même. Il y avait des tâches de sang... Il prit sa gourde de sa ceinture, de son flanc gauche, et déversa tout son eau sur son visage. "Bon, là, il faut vraiment voir ce qui c'est passé...". Il se recroquevilla, et fourra son nez dans le sol. "Pff... Ca pue les égoûts de Brâkmar". Puis il éternua. "Des poils de chacha, de Bworks, et puis... De bouftou". Et puis un cri résonna dans sa tête aussi fort, qu'il réveillerait un mort. "Trêvif!!"

    A suivre...

      La date/heure actuelle est Mar 14 Mai - 7:57